après genre 3 ans "^^
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Woualou
Yumi
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après genre 3 ans "^^
voilà, depuis la 1ère je crois, j'ai à peu près rien écrit, je suis pas une lumière de littérature mais j'avais envie de m'y remettre & en fait c'est pas les idées qui manquent, c'est l'envie & la motivation (& pour aller jusqu'au bout aussi "^^)
donc voilà, y'a qq temps en cours, j'ai repensé à une idée de manga que j'avais eue je sais plus quand, & j'ai écrit le début pour passer le temps. donc voilà, je la poste là, je sais pas exactement pourquoi, pour marquer le coup peut-être ^^
y'a pas de titre pour le moment ^^
(euh dans l'histoire là c'est un blond mignon (qui, moi adorer un (perso) blond?! ) mais y'a le beau brun ténébreux qui arrive plus tard )
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
donc voilà, y'a qq temps en cours, j'ai repensé à une idée de manga que j'avais eue je sais plus quand, & j'ai écrit le début pour passer le temps. donc voilà, je la poste là, je sais pas exactement pourquoi, pour marquer le coup peut-être ^^
y'a pas de titre pour le moment ^^
(euh dans l'histoire là c'est un blond mignon (qui, moi adorer un (perso) blond?! ) mais y'a le beau brun ténébreux qui arrive plus tard )
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Re: après genre 3 ans "^^
Bien ecrit je trouve, assez prenant meme si sa manque de clarté parfois (au moment où le deuxieme type arrive par exemple) mais c'est pas monstrueux et tres agreable a lire, j'attend la suite moa :p
p.s: J'aime pas le titre du topic c'etait mon sujet de Bac blanc, et j'aime pas Verlaine ><
p.s: J'aime pas le titre du topic c'etait mon sujet de Bac blanc, et j'aime pas Verlaine ><
Re: après genre 3 ans "^^
C'était donc pour ça toutes ces questions de voc ! XD
Bien Yunyun, continue.
Bien Yunyun, continue.
Re: après genre 3 ans "^^
oui ^^
je sais pas pk mais j'imagine la fille avec des oreilles et une queue de chat ...
je sais pas pk mais j'imagine la fille avec des oreilles et une queue de chat ...
Re: après genre 3 ans "^^
Et le mec avec une queue de cheval ? (Oui, la coiffure... )
L'histoire est sympa, bien que la fille soit une vraie salope. ^^ Et les fautes d'orthographe sont assez rares pour que je n'en fasse pas un scandale !
Pis mon perso préféré, c'est Olin, voilà, na.
L'histoire est sympa, bien que la fille soit une vraie salope. ^^ Et les fautes d'orthographe sont assez rares pour que je n'en fasse pas un scandale !
Pis mon perso préféré, c'est Olin, voilà, na.
Pidjey- Cocoterrien de bronze
- Nombre de messages : 1414
Age : 33
Localisation : Ailleurs.
Date d'inscription : 07/06/2006
Re: après genre 3 ans "^^
quoi y'a des fautes?! où ça?!?!?!
euh nan la fille c'est pas une salope....................................
(je t'assure PJ, je parle pas du perso là, mais faut pas la prendre comme ça "^^)
euh nan la fille c'est pas une salope....................................
(je t'assure PJ, je parle pas du perso là, mais faut pas la prendre comme ça "^^)
Re: après genre 3 ans "^^
C'est pas une salope....C'est un comportement normal, je trouve, de vouloir se faire remarquer et plaindre^^ certes les méthodes sont un peu extrèmes mais ça ne change rien.
Et puis j'aime bcp certaines parties pour des raisons que je n'exposerai pas ici^^
Et puis j'aime bcp certaines parties pour des raisons que je n'exposerai pas ici^^
Marco- Ronflex
- Nombre de messages : 832
Age : 32
Localisation : dans l'idéal avec mon coeur
Date d'inscription : 26/07/2006
Re: après genre 3 ans "^^
alors, j'ai une suite "^^ bon faut pas oublier qu'à la base c'est un manga écrit par moi & que donc c'est un shôjô
& pi c'est pas forcément la version définitive, ça date de hier soir fatiguée ^^
& pi pour le titre, au moin provisoire, j'ai pensé à Yunyun au pays des pandas XD........ euh non c'est pas ça "^^
Yunyun et la cicatrice bleue
1
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
2
Sasuke était très populaire au lycée. Il en avait toujours était ainsi. Il avait le profil type pour ça : beau, brun – ténébreux, ça plait tant comme mot – et taciturne. Secret. Mystérieux, quoi. Et même si elle valait beaucoup mieux que toutes les autres cruches – c’est ce qu’elle pensait, même si toutes n’étaient pas des cruches, elle l’admettait – elle ne faisait pas exception à la règle. La différence, car il y en avait une, était qu’elle n’adhérait pas au fan-club ultra hiérarchisé du jeune homme. Tout d’abord, parce qu’elle n’était pas une cruche. Ensuite, parce qu’elle trouvait ça ridicule, une hiérarchie des sentiments et des privilèges par rapport à un garçon selon l’ancienneté. Enfin, parce qu’elle se mettait à sa place et franchement, ça ne devait pas être marrant d’être harcelé par des demandes intempestives et d’assister à des crêpages de chignons à longueur de temps.
Elle s’était donc rapprochée de lui, naturellement, comme on lie une relation – quand on est normalement constitué et à peu près sain d’esprit, ce qu’elle passait pour être. Et finalement, ils avaient fini par traîner avec la même bande au lycée. Enfin, bande, c’est beaucoup dire. Il y avait Yuna, Sara et Mëin, ses deux meilleures amies, Sasuke, et Olin. Les trois filles étaient toujours ensemble, et les deux garçons étaient souvent avec elles ; Olin parce qu’il faisait partie de la bande, Sasuke, à défaut d’aller ailleurs avec des personnes moins intéressantes, sans doute. Il restait souvent là, avec les quatre autres, sans rien dire. Cette proximité quotidienne avec le garçon tant convoité avait valu à Yuna d’être détestée par à peu près toutes les autres filles du lycée, mais elle s’en fichait pas mal. Pourquoi seulement Yuna ? Parce que Sara et Mëin ne s’intéressaient pas à Sasuke. Certes, Yuna non plus – enfin pas comme les autres filles. Mais Mëin avait déjà un petit-ami – ce qui restait le meilleur moyen de ne pas être prise en grippe par le fan-club – et Sara laissait croire à tout le monde qu’elle avait un fiancé lointain, même si même Yuna n’avait jamais vraiment su si c’était vrai ou non.
Et puis il y avait Hikari. Hikari habitait à Mankuro, la ville où se trouvait le lycée – tout comme Mëin et Sara. Yuna, Olin et Sasuke habitaient au Village des Chasseurs, en lisière de la forêt, à quelques kilomètres de la ville. Hikari avait donc rencontré Yuna au lycée. Comme il avait quelques difficultés avec son travail scolaire, et à l’évidence, Yuna n’en avait pas, il lui avait demandé de l’aider, ce qu’elle faisait de temps en temps après les cours. Et de fil en aiguille, il s’était attaché à elle.
Et un jour – c’était la veille de l’équinoxe de printemps – : « Sasuke, je suis peut-être une fille ordinaire, après tout. » « … » « … Je crois que… Je t’aime. » « … » Après quelques instants de silence, il l’avait prise dans ses bras et répondu « Tu es fatiguée, Yuna. Tu dis des choses bizarres. » Et il avait essuyé les larmes naissantes de la jeune fille. Et puis elle était partie, rejoindre Hikari pour son cours. Elle avait pleuré dans ses bras ce jour-là, au cours, sans lui donner de raisons, mais ça, Hikari s’en fichait pas mal.
Le lendemain, Yuna ne savait pas quoi penser et elle était un peu stressée à l’idée de passer la journée avec Sasuke après l’épisode de la veille, mais ce dernier n’était pas venu en cours. Ni les jours suivants. Inquiète, Yuna s’était rendue chez lui et sa mère lui avait dit avoir trouvé un mot sur son lit : « Je pars pour quelques temps. Je vais bien. Je vous aime. Sasuke. » Après cela, Yuna avait fait la gueule pendant des jours et des jours. Hikari essayait toujours de la consoler, souvent à grand peine, jusqu’au jour où il avait tenu ces propos : « Yunyun, écoute. Je sais que tu es triste que Sasuke soit parti, mais il est parti, il a fait son choix et il reviendra quand il l’aura décidé, peut-être jamais. Moi, je suis là et je t’aime, ce n’es peut-être pas réciproque, mais c’est comme ça. Si tu veux essayer, tu peux prendre tout ce que j’ai à t’offrir… » Yuna avait souri et acquiescé en silence.
Depuis ce jour, Yuna et Hikari formaient un couple heureux, ballotté au gré des humeurs de la demoiselle, humeurs qu’il supportait avec un courage à toute épreuve, et Yuna n’avait plus jamais été triste – ou du moins, cela passait-il avec un gros câlin de son cœur.
3
Yuna et Hikari sont sur le chemin de la maison de Yuna. Ils parlent de tout et de rien, comme tout à l’heure quand soudain, un garçon d’une vingtaine d’années surgit de derrière un arbre et vient se planter devant eux – ou plus précisément, devant Yuna. Il est grand, blond et ressemble beaucoup à Hikari, en un peu plus espiègle. Une lumière brille dans la nuit au dessus de son épaule. L’espace d’un instant, Yuna croit y voir une forme humaine avec des ailes, mais elle reprend bien vite ses idées. « Ha ha, trouvé ! » dit le nouveau venu, triomphant, avec un grand sourire.
& pi c'est pas forcément la version définitive, ça date de hier soir fatiguée ^^
& pi pour le titre, au moin provisoire, j'ai pensé à Yunyun au pays des pandas XD........ euh non c'est pas ça "^^
Yunyun et la cicatrice bleue
1
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
2
Sasuke était très populaire au lycée. Il en avait toujours était ainsi. Il avait le profil type pour ça : beau, brun – ténébreux, ça plait tant comme mot – et taciturne. Secret. Mystérieux, quoi. Et même si elle valait beaucoup mieux que toutes les autres cruches – c’est ce qu’elle pensait, même si toutes n’étaient pas des cruches, elle l’admettait – elle ne faisait pas exception à la règle. La différence, car il y en avait une, était qu’elle n’adhérait pas au fan-club ultra hiérarchisé du jeune homme. Tout d’abord, parce qu’elle n’était pas une cruche. Ensuite, parce qu’elle trouvait ça ridicule, une hiérarchie des sentiments et des privilèges par rapport à un garçon selon l’ancienneté. Enfin, parce qu’elle se mettait à sa place et franchement, ça ne devait pas être marrant d’être harcelé par des demandes intempestives et d’assister à des crêpages de chignons à longueur de temps.
Elle s’était donc rapprochée de lui, naturellement, comme on lie une relation – quand on est normalement constitué et à peu près sain d’esprit, ce qu’elle passait pour être. Et finalement, ils avaient fini par traîner avec la même bande au lycée. Enfin, bande, c’est beaucoup dire. Il y avait Yuna, Sara et Mëin, ses deux meilleures amies, Sasuke, et Olin. Les trois filles étaient toujours ensemble, et les deux garçons étaient souvent avec elles ; Olin parce qu’il faisait partie de la bande, Sasuke, à défaut d’aller ailleurs avec des personnes moins intéressantes, sans doute. Il restait souvent là, avec les quatre autres, sans rien dire. Cette proximité quotidienne avec le garçon tant convoité avait valu à Yuna d’être détestée par à peu près toutes les autres filles du lycée, mais elle s’en fichait pas mal. Pourquoi seulement Yuna ? Parce que Sara et Mëin ne s’intéressaient pas à Sasuke. Certes, Yuna non plus – enfin pas comme les autres filles. Mais Mëin avait déjà un petit-ami – ce qui restait le meilleur moyen de ne pas être prise en grippe par le fan-club – et Sara laissait croire à tout le monde qu’elle avait un fiancé lointain, même si même Yuna n’avait jamais vraiment su si c’était vrai ou non.
Et puis il y avait Hikari. Hikari habitait à Mankuro, la ville où se trouvait le lycée – tout comme Mëin et Sara. Yuna, Olin et Sasuke habitaient au Village des Chasseurs, en lisière de la forêt, à quelques kilomètres de la ville. Hikari avait donc rencontré Yuna au lycée. Comme il avait quelques difficultés avec son travail scolaire, et à l’évidence, Yuna n’en avait pas, il lui avait demandé de l’aider, ce qu’elle faisait de temps en temps après les cours. Et de fil en aiguille, il s’était attaché à elle.
Et un jour – c’était la veille de l’équinoxe de printemps – : « Sasuke, je suis peut-être une fille ordinaire, après tout. » « … » « … Je crois que… Je t’aime. » « … » Après quelques instants de silence, il l’avait prise dans ses bras et répondu « Tu es fatiguée, Yuna. Tu dis des choses bizarres. » Et il avait essuyé les larmes naissantes de la jeune fille. Et puis elle était partie, rejoindre Hikari pour son cours. Elle avait pleuré dans ses bras ce jour-là, au cours, sans lui donner de raisons, mais ça, Hikari s’en fichait pas mal.
Le lendemain, Yuna ne savait pas quoi penser et elle était un peu stressée à l’idée de passer la journée avec Sasuke après l’épisode de la veille, mais ce dernier n’était pas venu en cours. Ni les jours suivants. Inquiète, Yuna s’était rendue chez lui et sa mère lui avait dit avoir trouvé un mot sur son lit : « Je pars pour quelques temps. Je vais bien. Je vous aime. Sasuke. » Après cela, Yuna avait fait la gueule pendant des jours et des jours. Hikari essayait toujours de la consoler, souvent à grand peine, jusqu’au jour où il avait tenu ces propos : « Yunyun, écoute. Je sais que tu es triste que Sasuke soit parti, mais il est parti, il a fait son choix et il reviendra quand il l’aura décidé, peut-être jamais. Moi, je suis là et je t’aime, ce n’es peut-être pas réciproque, mais c’est comme ça. Si tu veux essayer, tu peux prendre tout ce que j’ai à t’offrir… » Yuna avait souri et acquiescé en silence.
Depuis ce jour, Yuna et Hikari formaient un couple heureux, ballotté au gré des humeurs de la demoiselle, humeurs qu’il supportait avec un courage à toute épreuve, et Yuna n’avait plus jamais été triste – ou du moins, cela passait-il avec un gros câlin de son cœur.
3
Yuna et Hikari sont sur le chemin de la maison de Yuna. Ils parlent de tout et de rien, comme tout à l’heure quand soudain, un garçon d’une vingtaine d’années surgit de derrière un arbre et vient se planter devant eux – ou plus précisément, devant Yuna. Il est grand, blond et ressemble beaucoup à Hikari, en un peu plus espiègle. Une lumière brille dans la nuit au dessus de son épaule. L’espace d’un instant, Yuna croit y voir une forme humaine avec des ailes, mais elle reprend bien vite ses idées. « Ha ha, trouvé ! » dit le nouveau venu, triomphant, avec un grand sourire.
Re: après genre 3 ans "^^
y'a tjrs la m chose que j'aime bcp mon coeur....
J'attends la suite avec impatience.....
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Marco- Ronflex
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Localisation : dans l'idéal avec mon coeur
Date d'inscription : 26/07/2006
Re: après genre 3 ans "^^
1
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
2
Sasuke était très populaire au lycée. Il en avait toujours était ainsi. Il avait le profil type pour ça : beau, brun – ténébreux, ça plait tant comme mot – et taciturne. Secret. Mystérieux, quoi. Et même si elle valait beaucoup mieux que toutes les autres cruches – c’est ce qu’elle pensait, même si toutes n’étaient pas des cruches, elle l’admettait – elle ne faisait pas exception à la règle. La différence, car il y en avait une, était qu’elle n’adhérait pas au fan-club ultra hiérarchisé du jeune homme. Tout d’abord, parce qu’elle n’était pas une cruche. Ensuite, parce qu’elle trouvait ça ridicule, une hiérarchie des sentiments et des privilèges par rapport à un garçon selon l’ancienneté. Enfin, parce qu’elle se mettait à sa place et franchement, ça ne devait pas être marrant d’être harcelé par des demandes intempestives et d’assister à des crêpages de chignons à longueur de temps.
Elle s’était donc rapprochée de lui, naturellement, comme on lie une relation – quand on est normalement constitué et à peu près sain d’esprit, ce qu’elle passait pour être. Et finalement, ils avaient fini par traîner avec la même bande au lycée. Enfin, bande, c’est beaucoup dire. Il y avait Yuna, Sara et Mëin, ses deux meilleures amies, Sasuke, et Olin. Les trois filles étaient toujours ensemble, et les deux garçons étaient souvent avec elles ; Olin parce qu’il faisait partie de la bande, Sasuke, à défaut d’aller ailleurs avec des personnes moins intéressantes, sans doute. Il restait souvent là, avec les quatre autres, sans rien dire. Cette proximité quotidienne avec le garçon tant convoité avait valu à Yuna d’être détestée par à peu près toutes les autres filles du lycée, mais elle s’en fichait pas mal. Pourquoi seulement Yuna ? Parce que Sara et Mëin ne s’intéressaient pas à Sasuke. Certes, Yuna non plus – enfin pas comme les autres filles. Mais Mëin avait déjà un petit-ami – ce qui restait le meilleur moyen de ne pas être prise en grippe par le fan-club – et Sara laissait croire à tout le monde qu’elle avait un fiancé lointain, même si même Yuna n’avait jamais vraiment su si c’était vrai ou non.
Et puis il y avait Hikari. Hikari habitait à Mankuro, la ville où se trouvait le lycée – tout comme Mëin et Sara. Yuna, Olin et Sasuke habitaient au Village des Chasseurs, en lisière de la forêt, à quelques kilomètres de la ville. Hikari avait donc rencontré Yuna au lycée. Comme il avait quelques difficultés avec son travail scolaire, et à l’évidence, Yuna n’en avait pas, il lui avait demandé de l’aider, ce qu’elle faisait de temps en temps après les cours. Et de fil en aiguille, il s’était attaché à elle.
Et un jour – c’était la veille de l’équinoxe de printemps – : « Sasuke, je suis peut-être une fille ordinaire, après tout. » « … » « … Je crois que… Je t’aime. » « … » Après quelques instants de silence, il l’avait prise dans ses bras et répondu « Tu es fatiguée, Yuna. Tu dis des choses bizarres. » Et il avait essuyé les larmes naissantes de la jeune fille. Et puis elle était partie, rejoindre Hikari pour son cours. Elle avait pleuré dans ses bras ce jour-là, au cours, sans lui donner de raisons, mais ça, Hikari s’en fichait pas mal.
Le lendemain, Yuna ne savait pas quoi penser et elle était un peu stressée à l’idée de passer la journée avec Sasuke après l’épisode de la veille, mais ce dernier n’était pas venu en cours. Ni les jours suivants. Inquiète, Yuna s’était rendue chez lui et sa mère lui avait dit avoir trouvé un mot sur son lit : « Je pars pour quelques temps. Je vais bien. Je vous aime. Sasuke. » Après cela, Yuna avait fait la gueule pendant des jours et des jours. Hikari essayait toujours de la consoler, souvent à grand peine, jusqu’au jour où il avait tenu ces propos : « Yunyun, écoute. Je sais que tu es triste que Sasuke soit parti, mais il est parti, il a fait son choix et il reviendra quand il l’aura décidé, peut-être jamais. Moi, je suis là et je t’aime, ce n’es peut-être pas réciproque, mais c’est comme ça. Si tu veux essayer, tu peux prendre tout ce que j’ai à t’offrir… » Yuna avait souri et acquiescé en silence.
Depuis ce jour, Yuna et Hikari formaient un couple heureux, ballotté au gré des humeurs de la demoiselle, humeurs qu’il supportait avec un courage à toute épreuve, et Yuna n’avait plus jamais été triste – ou du moins, cela passait-il avec un gros câlin de son cœur.
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Yuna et Hikari sont sur le chemin de la maison de Yuna. Ils parlent de tout et de rien, comme tout à l’heure quand soudain, un garçon d’une vingtaine d’années surgit de derrière un arbre et vient se planter devant eux – ou plus précisément, devant Yuna. Il est grand, blond et ressemble beaucoup à Hikari, en un peu plus espiègle. Une lumière brille dans la nuit au dessus de son épaule. L’espace d’un instant, Yuna croit y voir une forme humaine avec des ailes, mais elle reprend bien vite ses idées. « Ha ha, trouvé ! » dit le nouveau venu, triomphant, avec un grand sourire. Il fixe Hikari avec un regard conquérant et très fier de lui. « Ca n’a pas été facile tu sais, j’ai bien cru que j’avais perdu ta trace dans la forêt, mais bon, je t’ai quand même trouvé ! »
Yuna regarde alternativement Hikari et le nouveau venu, étonnée. « Mon cœur, tu le connais ? » « Ben… non » Il semble au moins aussi perplexe qu’elle. Ils restent quelques secondes en silence, silence pendant lequel Yuna examine la petite lumière qui lui semble de plus en plus humanoïde… Puis, l’inconnu rompt à nouveau le silence : « Bon, c’est pas tout ça, mais on a un entraînement à commencer. » « Ah… » Hikari a parlé sans trop réfléchir, par automatisme, à défaut de répondre autre chose. « Mais au fait, lance soudain Yuna, vous êtes qui ? »
Le jeune homme bombe le torse. « Je suis Tanuki, Chargé d’Education à la maison impériale. » répond-il le plus fièrement du monde. Yunyun explose de rire. « Tanuki ! Pourquoi pas kistune, aussi ! » Ce n’est pas tant le nom qui l’a fait rire, mais aussi et surtout la façon dont il l’a dit. Tanuki se renfrogne et s’empourpre légèrement. « Et la lumière, c’est quoi ? » Yuna s’est un peu contrôlée quand elle a vu l’effet de ses paroles. « Fûrin ? Ben c’est une fée, ça se voit, non ? » Yuna écarquille les yeux alors qu’Hikari les plisse pour mieux voir. Tanuki hausse les épaules. « Tous les membres de la famille impériale ont une fée comme auxiliaire… » continue-t-il d’un ton badin quand soudain, la petite lumière – qui est bien vivante, Yuna distingue clairement deux bras, deux jambes, une tête et de petites ailes – lui donne un coup de pied monumental – compte tenu de sa taille – et tire de toute ses forces sur une mèche blonde à portée de main. « AÏEEEUH ! » s’exclame le jeune homme en faisant un mouvement de tête sur le côté pour lui faire lâcher prise. « Oui bon… marmonne-t-il en se frottant la joue. Les membres de la famille impériale, et aussi quelques employés… »
« Mais de quelle famille impériale tu parles ? » Yuna a enfin assez rassemblé son esprit pour réagir à toutes les incohérences qu’accumule Tanuki dans ses propos. « La famille impériale, explique-t-il patiemment, qui gouverne notre monde. » « Mais on n’a pas d’empereur. » objecte-t-elle sans comprendre. Tanuki ouvre de grands yeux et se tourne vers Hikari. « C’est ta petite amie ? » « Oui. » « Elle sort d’où ? » « Euh… Pourquoi tu dis ça ? Moi non plus je vois pas de quoi tu parles… » « Quoi, tes parents ne t’ont pas… »
Tanuki ne peut finir sa phrase, car un bruit se fait entendre derrière eux. Yuna se retourne d’un bond et dégaine sa dague, prête à bondir. Voyant cela, Tanuki tend son bras devant lui dans une étrange attitude, comme pour se concentrer sur un point. C’est alors qu’Olin sort de la pénombre. « Yuna, ta bourse est tombée tout à l’heure. » Il tend son bras pour la lui donner, et un de ses bracelets brille un instant d’un reflet d’argent. Tanuki, qui est trop loin pour voir distinctement dans la nuit s’exclame « Une lame ! » et Yuna, qui a compris la situation en un clin d’œil et se positionne instantanément entre les deux garçons, sent soudain un grand choc contre son épaule, comme si Tanuki l’avait tapée, sauf qu’il n’a rien fait. L’espace d’un instant, elle ressent un intense picotement dans le bras gauche. « Eh ! » Elle attrape le bras d’Olin et le brandit sous le nez du jeune homme un peu trop zélé. « C’est un bracelet ! Pourquoi tu m’as tapée ? » Mais Tanuki la détaille du regard. « Quoi ? Ma ceinture est défaite ? » Yuna commence à s’énerver ; qui est donc cet inconnu qui prend de grands airs – même si c’est plus marrant qu’autre chose – et qui s’attaque à ses amis sans raison ?
Hikari lui prend le bras pour la calmer et lui signifier que ça ne sert à rien de s’emporter. Comme elle ne le regarde pas, elle ne voit pas l’expression de son visage. « Comment as-tu fait ça ? » demande Tanuki à la jeune fille. « Fait quoi ? » « Ca… » « Ca quoi ?! » insiste-t-elle. « Tu as contré mon attaque… » lâche-t-il d’un ton dubitatif. « Quelle attaque ? Tu m’as juste tapée… » « Yuna, il n’a pas bougé… » réplique Hikari, légèrement livide. « Ben quoi ? » « On aurait dit… du vent… » Mais c’est au tour de Tanuki de devenir livide. « Ta cicatrice… » commence-t-il. « Oui ? » « … Non rien. Je devrais peut-être vous laisser avec votre ami, je reviendrai plus tard. » Et il disparaît dans les bois.
« Wouaw ! C’est quoi ce type ? » lance Hikari. « Bah, oublie. » réplique Yuna en se tournant vers Olin. « Ca va ? » « Oui, oui, répond le grand garçon. Désolé de vous avoir interrompu… » « C’est sans importance. Merci beaucoup. » Puis elle ajoute après un regard à sa montre : « Je devrais peut-être rentrer… Et surtout toi, Hikari. » Ce dernier acquiesce en silence. « Ok, je vous laisse alors, répond Olin en s’éloignant. A demain, au lycée. » Hikari et Yuna restent seuls sur la route. Il lâche un dernier « Wouaw ! » et ils se remettent en marche, main dans la main.
4
Cela ne fait pas cinq minutes qu’ils marchent, que Tanuki déboule à nouveau devant eux. « Tiens, c’est Kitsune. » lance Yuna. Mais Kitsune a le regard grave. « Trêve de plaisanteries, dit-il d’un ton aussi grave que son regard. Qui es-tu ? » Yuna regarde Hikari d’un air étonné mais c’est bien à elle que l’étranger s’adresse – pourtant tout à l’heure, c’était Hikari qui semblait l’intéresser…
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
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Sasuke était très populaire au lycée. Il en avait toujours était ainsi. Il avait le profil type pour ça : beau, brun – ténébreux, ça plait tant comme mot – et taciturne. Secret. Mystérieux, quoi. Et même si elle valait beaucoup mieux que toutes les autres cruches – c’est ce qu’elle pensait, même si toutes n’étaient pas des cruches, elle l’admettait – elle ne faisait pas exception à la règle. La différence, car il y en avait une, était qu’elle n’adhérait pas au fan-club ultra hiérarchisé du jeune homme. Tout d’abord, parce qu’elle n’était pas une cruche. Ensuite, parce qu’elle trouvait ça ridicule, une hiérarchie des sentiments et des privilèges par rapport à un garçon selon l’ancienneté. Enfin, parce qu’elle se mettait à sa place et franchement, ça ne devait pas être marrant d’être harcelé par des demandes intempestives et d’assister à des crêpages de chignons à longueur de temps.
Elle s’était donc rapprochée de lui, naturellement, comme on lie une relation – quand on est normalement constitué et à peu près sain d’esprit, ce qu’elle passait pour être. Et finalement, ils avaient fini par traîner avec la même bande au lycée. Enfin, bande, c’est beaucoup dire. Il y avait Yuna, Sara et Mëin, ses deux meilleures amies, Sasuke, et Olin. Les trois filles étaient toujours ensemble, et les deux garçons étaient souvent avec elles ; Olin parce qu’il faisait partie de la bande, Sasuke, à défaut d’aller ailleurs avec des personnes moins intéressantes, sans doute. Il restait souvent là, avec les quatre autres, sans rien dire. Cette proximité quotidienne avec le garçon tant convoité avait valu à Yuna d’être détestée par à peu près toutes les autres filles du lycée, mais elle s’en fichait pas mal. Pourquoi seulement Yuna ? Parce que Sara et Mëin ne s’intéressaient pas à Sasuke. Certes, Yuna non plus – enfin pas comme les autres filles. Mais Mëin avait déjà un petit-ami – ce qui restait le meilleur moyen de ne pas être prise en grippe par le fan-club – et Sara laissait croire à tout le monde qu’elle avait un fiancé lointain, même si même Yuna n’avait jamais vraiment su si c’était vrai ou non.
Et puis il y avait Hikari. Hikari habitait à Mankuro, la ville où se trouvait le lycée – tout comme Mëin et Sara. Yuna, Olin et Sasuke habitaient au Village des Chasseurs, en lisière de la forêt, à quelques kilomètres de la ville. Hikari avait donc rencontré Yuna au lycée. Comme il avait quelques difficultés avec son travail scolaire, et à l’évidence, Yuna n’en avait pas, il lui avait demandé de l’aider, ce qu’elle faisait de temps en temps après les cours. Et de fil en aiguille, il s’était attaché à elle.
Et un jour – c’était la veille de l’équinoxe de printemps – : « Sasuke, je suis peut-être une fille ordinaire, après tout. » « … » « … Je crois que… Je t’aime. » « … » Après quelques instants de silence, il l’avait prise dans ses bras et répondu « Tu es fatiguée, Yuna. Tu dis des choses bizarres. » Et il avait essuyé les larmes naissantes de la jeune fille. Et puis elle était partie, rejoindre Hikari pour son cours. Elle avait pleuré dans ses bras ce jour-là, au cours, sans lui donner de raisons, mais ça, Hikari s’en fichait pas mal.
Le lendemain, Yuna ne savait pas quoi penser et elle était un peu stressée à l’idée de passer la journée avec Sasuke après l’épisode de la veille, mais ce dernier n’était pas venu en cours. Ni les jours suivants. Inquiète, Yuna s’était rendue chez lui et sa mère lui avait dit avoir trouvé un mot sur son lit : « Je pars pour quelques temps. Je vais bien. Je vous aime. Sasuke. » Après cela, Yuna avait fait la gueule pendant des jours et des jours. Hikari essayait toujours de la consoler, souvent à grand peine, jusqu’au jour où il avait tenu ces propos : « Yunyun, écoute. Je sais que tu es triste que Sasuke soit parti, mais il est parti, il a fait son choix et il reviendra quand il l’aura décidé, peut-être jamais. Moi, je suis là et je t’aime, ce n’es peut-être pas réciproque, mais c’est comme ça. Si tu veux essayer, tu peux prendre tout ce que j’ai à t’offrir… » Yuna avait souri et acquiescé en silence.
Depuis ce jour, Yuna et Hikari formaient un couple heureux, ballotté au gré des humeurs de la demoiselle, humeurs qu’il supportait avec un courage à toute épreuve, et Yuna n’avait plus jamais été triste – ou du moins, cela passait-il avec un gros câlin de son cœur.
3
Yuna et Hikari sont sur le chemin de la maison de Yuna. Ils parlent de tout et de rien, comme tout à l’heure quand soudain, un garçon d’une vingtaine d’années surgit de derrière un arbre et vient se planter devant eux – ou plus précisément, devant Yuna. Il est grand, blond et ressemble beaucoup à Hikari, en un peu plus espiègle. Une lumière brille dans la nuit au dessus de son épaule. L’espace d’un instant, Yuna croit y voir une forme humaine avec des ailes, mais elle reprend bien vite ses idées. « Ha ha, trouvé ! » dit le nouveau venu, triomphant, avec un grand sourire. Il fixe Hikari avec un regard conquérant et très fier de lui. « Ca n’a pas été facile tu sais, j’ai bien cru que j’avais perdu ta trace dans la forêt, mais bon, je t’ai quand même trouvé ! »
Yuna regarde alternativement Hikari et le nouveau venu, étonnée. « Mon cœur, tu le connais ? » « Ben… non » Il semble au moins aussi perplexe qu’elle. Ils restent quelques secondes en silence, silence pendant lequel Yuna examine la petite lumière qui lui semble de plus en plus humanoïde… Puis, l’inconnu rompt à nouveau le silence : « Bon, c’est pas tout ça, mais on a un entraînement à commencer. » « Ah… » Hikari a parlé sans trop réfléchir, par automatisme, à défaut de répondre autre chose. « Mais au fait, lance soudain Yuna, vous êtes qui ? »
Le jeune homme bombe le torse. « Je suis Tanuki, Chargé d’Education à la maison impériale. » répond-il le plus fièrement du monde. Yunyun explose de rire. « Tanuki ! Pourquoi pas kistune, aussi ! » Ce n’est pas tant le nom qui l’a fait rire, mais aussi et surtout la façon dont il l’a dit. Tanuki se renfrogne et s’empourpre légèrement. « Et la lumière, c’est quoi ? » Yuna s’est un peu contrôlée quand elle a vu l’effet de ses paroles. « Fûrin ? Ben c’est une fée, ça se voit, non ? » Yuna écarquille les yeux alors qu’Hikari les plisse pour mieux voir. Tanuki hausse les épaules. « Tous les membres de la famille impériale ont une fée comme auxiliaire… » continue-t-il d’un ton badin quand soudain, la petite lumière – qui est bien vivante, Yuna distingue clairement deux bras, deux jambes, une tête et de petites ailes – lui donne un coup de pied monumental – compte tenu de sa taille – et tire de toute ses forces sur une mèche blonde à portée de main. « AÏEEEUH ! » s’exclame le jeune homme en faisant un mouvement de tête sur le côté pour lui faire lâcher prise. « Oui bon… marmonne-t-il en se frottant la joue. Les membres de la famille impériale, et aussi quelques employés… »
« Mais de quelle famille impériale tu parles ? » Yuna a enfin assez rassemblé son esprit pour réagir à toutes les incohérences qu’accumule Tanuki dans ses propos. « La famille impériale, explique-t-il patiemment, qui gouverne notre monde. » « Mais on n’a pas d’empereur. » objecte-t-elle sans comprendre. Tanuki ouvre de grands yeux et se tourne vers Hikari. « C’est ta petite amie ? » « Oui. » « Elle sort d’où ? » « Euh… Pourquoi tu dis ça ? Moi non plus je vois pas de quoi tu parles… » « Quoi, tes parents ne t’ont pas… »
Tanuki ne peut finir sa phrase, car un bruit se fait entendre derrière eux. Yuna se retourne d’un bond et dégaine sa dague, prête à bondir. Voyant cela, Tanuki tend son bras devant lui dans une étrange attitude, comme pour se concentrer sur un point. C’est alors qu’Olin sort de la pénombre. « Yuna, ta bourse est tombée tout à l’heure. » Il tend son bras pour la lui donner, et un de ses bracelets brille un instant d’un reflet d’argent. Tanuki, qui est trop loin pour voir distinctement dans la nuit s’exclame « Une lame ! » et Yuna, qui a compris la situation en un clin d’œil et se positionne instantanément entre les deux garçons, sent soudain un grand choc contre son épaule, comme si Tanuki l’avait tapée, sauf qu’il n’a rien fait. L’espace d’un instant, elle ressent un intense picotement dans le bras gauche. « Eh ! » Elle attrape le bras d’Olin et le brandit sous le nez du jeune homme un peu trop zélé. « C’est un bracelet ! Pourquoi tu m’as tapée ? » Mais Tanuki la détaille du regard. « Quoi ? Ma ceinture est défaite ? » Yuna commence à s’énerver ; qui est donc cet inconnu qui prend de grands airs – même si c’est plus marrant qu’autre chose – et qui s’attaque à ses amis sans raison ?
Hikari lui prend le bras pour la calmer et lui signifier que ça ne sert à rien de s’emporter. Comme elle ne le regarde pas, elle ne voit pas l’expression de son visage. « Comment as-tu fait ça ? » demande Tanuki à la jeune fille. « Fait quoi ? » « Ca… » « Ca quoi ?! » insiste-t-elle. « Tu as contré mon attaque… » lâche-t-il d’un ton dubitatif. « Quelle attaque ? Tu m’as juste tapée… » « Yuna, il n’a pas bougé… » réplique Hikari, légèrement livide. « Ben quoi ? » « On aurait dit… du vent… » Mais c’est au tour de Tanuki de devenir livide. « Ta cicatrice… » commence-t-il. « Oui ? » « … Non rien. Je devrais peut-être vous laisser avec votre ami, je reviendrai plus tard. » Et il disparaît dans les bois.
« Wouaw ! C’est quoi ce type ? » lance Hikari. « Bah, oublie. » réplique Yuna en se tournant vers Olin. « Ca va ? » « Oui, oui, répond le grand garçon. Désolé de vous avoir interrompu… » « C’est sans importance. Merci beaucoup. » Puis elle ajoute après un regard à sa montre : « Je devrais peut-être rentrer… Et surtout toi, Hikari. » Ce dernier acquiesce en silence. « Ok, je vous laisse alors, répond Olin en s’éloignant. A demain, au lycée. » Hikari et Yuna restent seuls sur la route. Il lâche un dernier « Wouaw ! » et ils se remettent en marche, main dans la main.
4
Cela ne fait pas cinq minutes qu’ils marchent, que Tanuki déboule à nouveau devant eux. « Tiens, c’est Kitsune. » lance Yuna. Mais Kitsune a le regard grave. « Trêve de plaisanteries, dit-il d’un ton aussi grave que son regard. Qui es-tu ? » Yuna regarde Hikari d’un air étonné mais c’est bien à elle que l’étranger s’adresse – pourtant tout à l’heure, c’était Hikari qui semblait l’intéresser…
Dernière édition par Yumi le Jeu 22 Mai - 14:17, édité 3 fois
Re: après genre 3 ans "^^
« Yunayura, Chasseuse de sorciers. » répond-elle fièrement. Tanuki écarquille légèrement les yeux. « Chasseuse de… Vous voulez dire que je suis dans un village de Chasseurs ?! » « Ben oui. » Un voile semble passer sur le visage du blondinet ; il fixe une seconde la dague à la ceinture de la jeune fille avant de détourner les yeux, comme embarrassé. « Mais j’aimerais comprendre une chose… Que fait une sorcière… parmi les chasseurs de sorciers ?! » « Une sorcière ? Qui ça ?? » Le visage de Yuna s’est acéré d’un coup, elle est prête à bondir. « Mais enfin…» Tanuki semble un peu perplexe devant la réaction de Yuna. « Le bouclier tout à l’heure… » « Quel bouclier ? Quoi, c’est moi que tu prends pour une sorcière ?! » Le ton est monté d’un cran ; Yuna ne se laisse pas insulter comme ça…
Hikari, qui a regardé la scène sans intervenir jusque là, comprend bien que ça ne mènera à rien. « Si tu nous expliquais qui tu es – bon ça tu l’as déjà dit – ce que tu fais ici, qui tu cherches, pourquoi et tout ça, ça irait pas plus vite ? » suggère-t-il. « Certes… Donc, je suis envoyé par l’empereur… » Yuna s’apprête à répondre quelque chose mais Hikari lui prend le bras pour lui signifier de le laisser continuer. « … pour former un sorcier… » à ces mots, son regard se pose sur la dague de Yuna « … à la demande de ces parents. Mais ce que je ne comprends pas, c’est la localisation dudit sorcier… » En disant cela, il ouvre une bourse de tissus pendue à sa ceinture et une petite sphère rouge en sort – elle vole – et vient se positionner au dessus de la paume de sa main tendue vers le haut. « C’est pourtant le sang d’un garçon… » dit-il pensif, en faisant faire des allers-retours à son autre main au dessus de la sphère. Yuna regarde attentivement, comme s’il s’apprêtait à faire un tour de passe-passe. La sphère est d’un rouge sang. En fait, on dirait une goutte de sang…
Sans prévenir, Tanuki range la sphère dans la bourse et braque sur le couple un regard presque accusateur. « Vous avez fait un pacte de l’amitié étant petits, genre on se coupe la main et on fait rencontrer les blessures ? » « Non. » répondent Yuna et Hikari d’une même voix, sans vraiment réfléchir à l’étrangeté de la situation. « Alors, il s’est fait mordre par un serpent et tu as aspiré le venin ? » « Ben non… » « Alors… Ben je vois pas. C’est le sang d’un garçon que je cherche, mais je trouve une fille… qui n’a pas exactement le même sang, qui plus est, mais c’est celui-là quand même… enfin presque… » Yuna est amusée par ces réflexions à voix haute. Une idée saugrenue lui traverse néanmoins l’esprit : « Tu veux dire que ce truc (elle désigne la bourse qui renferme la sphère), c’est du sang ? Et ça vole ? » « Euh, Yuna, tu t’étonnes de ça, alors qu’il a une fée sur l’épaule… » réplique Hikari.
« Bon, reprend Tanuki. Je sais pas comment tout ça est possible, mais toi (il désigne Yuna), tu es une sorcière et tu es désormais mon élève… pas taper ! » ajoute-t-il en s’écartant légèrement. « Genre, moi, une sorcière… » lâche Yuna avec dédain. « Tu veux une preuve ? Regarde ton bras. » Yuna s’exécute : rien. « L’autre bras… » Le regard de la jeune fille tombe sur sa cicatrice toute récente. Mais quelque chose est étrange : à la lumière de la pleine lune, l’entaille paraît bleue. Yuna regarde de plus près. « Oui oui, elle est bleue, lance Tanuki, même si je ne comprends pas ce qui a pu se passer vu que tu n’as pas pu… » « Pas pu quoi ? » « Non rien. » « Si, dis ! » Tanuki soupire – elle est censée être son élève après tout, et il n’est pas au bout de ses peines. « Une plaie bleue est caractéristique d’un rituel magique interdit, et comme tu n’as pas pratiqué ledit rituel– je me trompe ? – ça n’a pas de sens. » « Ah… » « Bon, je m’installe chez qui ? »
Hikari et Yuna se regardent. « Eh, pas si vite, on a pas dit qu’on voulait de toi. » réplique Yuna. « D’abord, rien ne me prouve que tu dis la vérité, et même si c’est vrai, j’ai pas envie d’apprendre à être une sorcière, je chasse les sorciers… » « Quand j’aurai parlé à tes parents, ça ira mieux. » « Mon père est le plus habile chasseur de la région, si tu lui dis que tu es un sorcier, tu vas te faire virer à coup de sabres… » Tanuki se tourne vers Hikari avec un grand sourire. « Comment j’expliquerai qui tu es à mes parents… » commence le jeune homme, mais Yuna lui donne un petit coup dans le bras et lui jette un regard insistant. « Au moins pour cette nuit… » implore-t-elle. Hikari ouvre de grands yeux et se retourne vers Tanuki : « Bon, va pour cette nuit… » Le sorcier se jette sur lui avec un grand sourire et le prend dans ses bras avec effusion. « Merci !!! »
Le trio repart donc de ce pas vers la maison de Yuna – il commence à se faire vraiment tard. Sur le pas de la porte, Hikari prend une dernière fois sa petite amie dans ses bras. « Pourquoi tu veux qu’il reste ? » lui demande-t-il dans l’intimité de fortune. « Ben, ça m’intrigue son histoire, et puis si c’est un sorcier, je l’aurai à l’œil comme ça… Je pourrais être la première à ramener un sorcier en chair et en os au village, ajoute-t-elle avec un grand sourire. Et puis… ma cicatrice est vraiment bleue… » finit-elle en fronçant légèrement les sourcils dans un regard préoccupé à son bras. « Très bien, je le ramène à la maison on en reparle demain. Je t’aime. » Yuna l’embrasse et referme la porte dans le silence.
avec en bonus une 1ère réflexion sur les prénoms ^^
光 Hikari
狸 Tanuki (狐 Kitsune)
オーリン Olin (prénom inventé, mais en jap je l’écrit Ôlin parce que オリン je trouve ça moins beau… je joue la carte de la mauvaise transcription ^^)
ゆな愉裸 Yunayura (prénom et orthographe inventés : 愉 = joie, plaisir 裸 = nu (XD) mais 愉楽 (yuraku) veut dire amusement, plaisir, joie)
Hikari, qui a regardé la scène sans intervenir jusque là, comprend bien que ça ne mènera à rien. « Si tu nous expliquais qui tu es – bon ça tu l’as déjà dit – ce que tu fais ici, qui tu cherches, pourquoi et tout ça, ça irait pas plus vite ? » suggère-t-il. « Certes… Donc, je suis envoyé par l’empereur… » Yuna s’apprête à répondre quelque chose mais Hikari lui prend le bras pour lui signifier de le laisser continuer. « … pour former un sorcier… » à ces mots, son regard se pose sur la dague de Yuna « … à la demande de ces parents. Mais ce que je ne comprends pas, c’est la localisation dudit sorcier… » En disant cela, il ouvre une bourse de tissus pendue à sa ceinture et une petite sphère rouge en sort – elle vole – et vient se positionner au dessus de la paume de sa main tendue vers le haut. « C’est pourtant le sang d’un garçon… » dit-il pensif, en faisant faire des allers-retours à son autre main au dessus de la sphère. Yuna regarde attentivement, comme s’il s’apprêtait à faire un tour de passe-passe. La sphère est d’un rouge sang. En fait, on dirait une goutte de sang…
Sans prévenir, Tanuki range la sphère dans la bourse et braque sur le couple un regard presque accusateur. « Vous avez fait un pacte de l’amitié étant petits, genre on se coupe la main et on fait rencontrer les blessures ? » « Non. » répondent Yuna et Hikari d’une même voix, sans vraiment réfléchir à l’étrangeté de la situation. « Alors, il s’est fait mordre par un serpent et tu as aspiré le venin ? » « Ben non… » « Alors… Ben je vois pas. C’est le sang d’un garçon que je cherche, mais je trouve une fille… qui n’a pas exactement le même sang, qui plus est, mais c’est celui-là quand même… enfin presque… » Yuna est amusée par ces réflexions à voix haute. Une idée saugrenue lui traverse néanmoins l’esprit : « Tu veux dire que ce truc (elle désigne la bourse qui renferme la sphère), c’est du sang ? Et ça vole ? » « Euh, Yuna, tu t’étonnes de ça, alors qu’il a une fée sur l’épaule… » réplique Hikari.
« Bon, reprend Tanuki. Je sais pas comment tout ça est possible, mais toi (il désigne Yuna), tu es une sorcière et tu es désormais mon élève… pas taper ! » ajoute-t-il en s’écartant légèrement. « Genre, moi, une sorcière… » lâche Yuna avec dédain. « Tu veux une preuve ? Regarde ton bras. » Yuna s’exécute : rien. « L’autre bras… » Le regard de la jeune fille tombe sur sa cicatrice toute récente. Mais quelque chose est étrange : à la lumière de la pleine lune, l’entaille paraît bleue. Yuna regarde de plus près. « Oui oui, elle est bleue, lance Tanuki, même si je ne comprends pas ce qui a pu se passer vu que tu n’as pas pu… » « Pas pu quoi ? » « Non rien. » « Si, dis ! » Tanuki soupire – elle est censée être son élève après tout, et il n’est pas au bout de ses peines. « Une plaie bleue est caractéristique d’un rituel magique interdit, et comme tu n’as pas pratiqué ledit rituel– je me trompe ? – ça n’a pas de sens. » « Ah… » « Bon, je m’installe chez qui ? »
Hikari et Yuna se regardent. « Eh, pas si vite, on a pas dit qu’on voulait de toi. » réplique Yuna. « D’abord, rien ne me prouve que tu dis la vérité, et même si c’est vrai, j’ai pas envie d’apprendre à être une sorcière, je chasse les sorciers… » « Quand j’aurai parlé à tes parents, ça ira mieux. » « Mon père est le plus habile chasseur de la région, si tu lui dis que tu es un sorcier, tu vas te faire virer à coup de sabres… » Tanuki se tourne vers Hikari avec un grand sourire. « Comment j’expliquerai qui tu es à mes parents… » commence le jeune homme, mais Yuna lui donne un petit coup dans le bras et lui jette un regard insistant. « Au moins pour cette nuit… » implore-t-elle. Hikari ouvre de grands yeux et se retourne vers Tanuki : « Bon, va pour cette nuit… » Le sorcier se jette sur lui avec un grand sourire et le prend dans ses bras avec effusion. « Merci !!! »
Le trio repart donc de ce pas vers la maison de Yuna – il commence à se faire vraiment tard. Sur le pas de la porte, Hikari prend une dernière fois sa petite amie dans ses bras. « Pourquoi tu veux qu’il reste ? » lui demande-t-il dans l’intimité de fortune. « Ben, ça m’intrigue son histoire, et puis si c’est un sorcier, je l’aurai à l’œil comme ça… Je pourrais être la première à ramener un sorcier en chair et en os au village, ajoute-t-elle avec un grand sourire. Et puis… ma cicatrice est vraiment bleue… » finit-elle en fronçant légèrement les sourcils dans un regard préoccupé à son bras. « Très bien, je le ramène à la maison on en reparle demain. Je t’aime. » Yuna l’embrasse et referme la porte dans le silence.
avec en bonus une 1ère réflexion sur les prénoms ^^
光 Hikari
狸 Tanuki (狐 Kitsune)
オーリン Olin (prénom inventé, mais en jap je l’écrit Ôlin parce que オリン je trouve ça moins beau… je joue la carte de la mauvaise transcription ^^)
ゆな愉裸 Yunayura (prénom et orthographe inventés : 愉 = joie, plaisir 裸 = nu (XD) mais 愉楽 (yuraku) veut dire amusement, plaisir, joie)
Dernière édition par Yumi le Dim 4 Mai - 0:50, édité 2 fois
Re: après genre 3 ans "^^
Mwahaha elle a une cicatrice bleueuh ! Je relève juste quelques petites incohérences mais c'est tout. ^^
Il manque un mot. ^^
Ce n'est pas Tanuki qui parle dans cette phrase ?
Même en replacant le "te" par "tu" ce n'est pas très français, ce serait plus "Quand" que "Comment" non ?
Bon la suite ! Je veux savoir pourquoi la cicatrice est bleue moi ! ^^
Yumi a écrit:« Je suis Tanuki, Chargé d’Education la maison impériale. »
Il manque un mot. ^^
Yumi a écrit:« Bon, reprend Hikari. Je sais pas comment tout ça est possible, mais toi (il désigne Yuna), tu es une sorcière et tu es désormais mon élève… pas taper ! »
Ce n'est pas Tanuki qui parle dans cette phrase ?
Yumi a écrit:« Comment j’expliquerais qui te es à mes parents… »
Même en replacant le "te" par "tu" ce n'est pas très français, ce serait plus "Quand" que "Comment" non ?
Bon la suite ! Je veux savoir pourquoi la cicatrice est bleue moi ! ^^
Re: après genre 3 ans "^^
Mais je ne prends personne, enfin... C'quoi ce langage, là...Yumi a écrit:(je t'assure PJ, je parle pas du perso là, mais faut pas la prendre comme ça "^^)
(Il est à noter que n'ayant pas le temps ce soir, enfin... matin, je lirai tout ça plus tard. ^^)
Pidjey- Cocoterrien de bronze
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Re: après genre 3 ans "^^
rappel tu l'as lu pidjey
bon si j'ai pas trop la flemme, je fais ptêt une suite ce soir... si j'ai l'inspiration & si j'y pense aussi "^^ (oui pk là pour le moment j'ai à peu près que ça à faire "^^)
bon si j'ai pas trop la flemme, je fais ptêt une suite ce soir... si j'ai l'inspiration & si j'y pense aussi "^^ (oui pk là pour le moment j'ai à peu près que ça à faire "^^)
Re: après genre 3 ans "^^
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Le lendemain matin, Yuna – très matinale – est réveillée par un tambourinement pour le moins sonore à sa porte. Passant machinalement la main dans ses cheveux blonds, elle va voir qui c’est – elle n’est pas encore assez réveillée pour vouloir tuer quiconque a osé l’extirper d’un rêve… dont elle ne se souvient même plus, mais son humeur pourrait bien vite changer… Elle ouvre la porte et se retrouve nez à nez avec… Tanuki ! Enfin, nez à nez…Disons plutôt qu’elle contemple le haut de la tignasse blonde du jeune sorcier et que celui-ci, qui regardait visiblement dans le judas une seconde auparavant, semble à présent avoir une vue en plus que gros plan sur le décolleté de la belle endormie.
Hikari, qui se trouve juste derrière son compagnon, s’empresse de prendre sa place devant sa petite amie, alors que l’expression de ladite petite amie passe lentement de l’incompréhension à la fureur. « Bonjour mon cœur, lance-t-il en l’embrassant. Bien dormi ? » Il lui prend la main et ne peut s’empêcher de la détailler un instant du regard. Elle porte un petit débardeur moulant et un mini short, et ses cheveux en pagaille lui donnent un petit air mignon. « Oui, je dormais très bien, jusqu’à ce qu’on vienne me réveiller à coups de marteau, lâche-t-elle un peu acide. On peut savoir ce que vous faites ici à une heure pareille ?… Et pui qu’est-ce qu’il fait là, lui ?! » ajoute-t-elle en braquant son index sous le nez de Tanuki.
« Il faut commencer ton… » Tanuki n’a pas le temps de finir sa phrase que Yuna a fait un bond vers lui et posé un regard pétillant sur son épaule. « Mais c’est vraiment une fée ?! » La voix de la jeune fille affecte l’émotion que contient la voix de toute fille devant quelque chose de trooooop mignon !!! « Hier, je me suis pas trop posé de questions, mais, mais… KYYYAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! » Le pauvre Tanuki est obligé de reculer sous le choc de ce cri – assez perçant pour tuer une armée à bout portant – alors que Hikari se rapproche de sa petite amie et lui tapote la tête – brave bête – en expliquant un peu gêné : « Ca lui fait ça, parfois, faut pas lui en vouloir… »
un début de suite ^^ (non non elle rappelle personne qui chante barbie girl, Yuna "^^ )
Le lendemain matin, Yuna – très matinale – est réveillée par un tambourinement pour le moins sonore à sa porte. Passant machinalement la main dans ses cheveux blonds, elle va voir qui c’est – elle n’est pas encore assez réveillée pour vouloir tuer quiconque a osé l’extirper d’un rêve… dont elle ne se souvient même plus, mais son humeur pourrait bien vite changer… Elle ouvre la porte et se retrouve nez à nez avec… Tanuki ! Enfin, nez à nez…Disons plutôt qu’elle contemple le haut de la tignasse blonde du jeune sorcier et que celui-ci, qui regardait visiblement dans le judas une seconde auparavant, semble à présent avoir une vue en plus que gros plan sur le décolleté de la belle endormie.
Hikari, qui se trouve juste derrière son compagnon, s’empresse de prendre sa place devant sa petite amie, alors que l’expression de ladite petite amie passe lentement de l’incompréhension à la fureur. « Bonjour mon cœur, lance-t-il en l’embrassant. Bien dormi ? » Il lui prend la main et ne peut s’empêcher de la détailler un instant du regard. Elle porte un petit débardeur moulant et un mini short, et ses cheveux en pagaille lui donnent un petit air mignon. « Oui, je dormais très bien, jusqu’à ce qu’on vienne me réveiller à coups de marteau, lâche-t-elle un peu acide. On peut savoir ce que vous faites ici à une heure pareille ?… Et pui qu’est-ce qu’il fait là, lui ?! » ajoute-t-elle en braquant son index sous le nez de Tanuki.
« Il faut commencer ton… » Tanuki n’a pas le temps de finir sa phrase que Yuna a fait un bond vers lui et posé un regard pétillant sur son épaule. « Mais c’est vraiment une fée ?! » La voix de la jeune fille affecte l’émotion que contient la voix de toute fille devant quelque chose de trooooop mignon !!! « Hier, je me suis pas trop posé de questions, mais, mais… KYYYAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! » Le pauvre Tanuki est obligé de reculer sous le choc de ce cri – assez perçant pour tuer une armée à bout portant – alors que Hikari se rapproche de sa petite amie et lui tapote la tête – brave bête – en expliquant un peu gêné : « Ca lui fait ça, parfois, faut pas lui en vouloir… »
un début de suite ^^ (non non elle rappelle personne qui chante barbie girl, Yuna "^^ )
Re: après genre 3 ans "^^
chuis dégoûtée, word a planté & j'ai perdu tout un dialogue!!!!!
dépitée je vais aller me coucher & donc poster le chapitre 5 en son état actuel (donc pas encore terminé ^^")
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Le lendemain matin, Yuna – très matinale – est réveillée par un tambourinement pour le moins sonore à sa porte. Passant machinalement la main dans ses cheveux blonds, elle va voir qui c’est – elle n’est pas encore assez réveillée pour vouloir tuer quiconque a osé l’extirper d’un rêve… dont elle ne se souvient même plus, mais son humeur pourrait bien vite changer… Elle ouvre la porte et se retrouve nez à nez avec… Tanuki ! Enfin, nez à nez…Disons plutôt qu’elle contemple le haut de la tignasse blonde du jeune sorcier et que celui-ci, qui regardait visiblement dans le judas une seconde auparavant, semble à présent avoir une vue en plus que gros plan sur le décolleté de la belle endormie.
Hikari, qui se trouve juste derrière son compagnon, s’empresse de prendre sa place devant sa petite amie, alors que l’expression de ladite petite amie passe lentement de l’incompréhension à la fureur. « Bonjour mon cœur, lance-t-il en l’embrassant. Bien dormi ? » Il lui prend la main et ne peut s’empêcher de la détailler un instant du regard. Elle porte un petit débardeur moulant et un mini short, et ses cheveux en pagaille lui donnent un petit air mignon. « Oui, je dormais très bien, jusqu’à ce qu’on vienne me réveiller à coups de marteau, lâche-t-elle un peu acide. On peut savoir ce que vous faites ici à une heure pareille ?… Et pui qu’est-ce qu’il fait là, lui ?! » ajoute-t-elle en braquant son index sous le nez de Tanuki.
« Il faut commencer ton… » Tanuki n’a pas le temps de finir sa phrase que Yuna a fait un bond vers lui et posé un regard pétillant sur son épaule. « Mais c’est vraiment une fée ?! » La voix de la jeune fille affecte l’émotion que contient la voix de toute fille devant quelque chose de trooooop mignon !!! « Hier, je me suis pas trop posé de questions, mais, mais… KYYYAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! » Le pauvre Tanuki est obligé de reculer sous le choc de ce cri – assez perçant pour tuer une armée à bout portant – alors que Hikari se rapproche de sa petite amie et lui tapote la tête – brave bête – en expliquant un peu gêné : « Ca lui fait ça, parfois, faut pas lui en vouloir… » « Au fait (Yuna est redevenue normale), je t’ai déjà dit que je veux pas apprendre à être une sorcière. » « Tu ne vas pas apprendre à être une sorcière, tu en es une. » « Genre… et pi m’en fiche. » Elle tourne les talons et pousse la porte du pied. Tanuki la retient avant qu’elle ne se referme et la suit à l’intérieur. « Tu ne devrais peut-être pas, risque Hikari. Son père est un chasseur, rappelle-toi… » « Elle doit comprendre, on a pas le temps pour ce petit jeu. » Hikari esquisse une expression de surprise ; Tanuki semble très sérieux tout d’un coup.
Ils suivent le couloir qui mène à la chambre de Yuna quand ils tombent nez à nez sur… Yuna en serviette qui va à la salle de bain ! Hikari – bien entraîné, à force – agrippe Tanuki et le fait basculer derrière lui, avant de faire un pas vers Yuna, et peu rassuré, de dire : « On va t’attendre pour aller au lycée. Je l’emmène au salon ? » En guise de réponse, Yuna tourne les talons pour s’enfermer dans la salle de bain. « Pfffiou… Mec, si tu veux vraiment l’entraîner à je sais pas quoi, tu ferais mieux d’apprendre à faire gaffe… sourit-il en revenant au salon. Je ne serai pas toujours là pour couvrir tes arrières. » « Tu dis ça comme si c’était normal… » « Bah, c’est Yuna. » Ils s’affalent dans le salon. « Sérieusement, Tanuki… Yuna est vraiment une… » « Une sorcière ? Oui. C’est fou, hein ? Je comprends vraiment pas comment c’est possible, mais bon… »
Une demi-heure plus tard. « TADAAA !!! » Yuna déboule tout sourire du couloir toute belle en écartant les bras en l’air et en tournant sur elle-même pour exhiber sa tenue soigneusement préparée. Elle porte une jupette courte fendue – pour changer – avec un mini haut noué au dessus du nombril et ses cheveux sont parsemés de petites tresses terminées par quelques perles. Touche ultime : quelques plumes dans les cheveux. « On peut y aller. » Elle attrape son sac par terre et se lance gaiement vers la porte. Les deux garçons se regardent. « Elle était pas énervée, tout à l’heure ? » Hikari hausse les épaules. « Bah, c’est Yuna, dit-il avant de la rattraper pour prendre sa main. Yuna qui pleure et Yuna qui rit. » ajoute-t-il en se retournant avant de se prendre un (léger) coup dans le bras : « Je t’ai entendu ! » Ils rient Puis, il l’embrasse.
EDIT:
bon en fait j'ai quand mm écrit la fin c'est pas tout à fait pareil mais bon "^^
« Au fait… » Cette fois c’est Yuna qui s’est retournée. « On le commence quand, ton truc ? » « Tout de suite. » répond Tanuki. Mais Hikari est un peu interloqué. « Yuna, tu… » « Bah il a pas l’air de vouloir lâcher l’affaire et plus vite il aura compris qu’il se trompe, plus vite il pourra partir de chez toi … et surtout plus vite il arrêtera de tambouriner à ma porte pour venir me mater. » « Certes… » Yuna se rapproche un peu de son oreille pour chuchoter : « Sérieusement, je suis assez curieuse de voir un sorcier à l’œuvre – si tant est qu’il en est un – et puis comme ça je le tiens à l’œil. Et puis… cette nuit, ma cicatrice m’a démangé bizarrement et ça m’intrigue un peu… » « Comme tu veux mon cœur. » « Au fait, tu as dit quoi à tes parents ? » « Euh… j’ai dit que c’était ton cousin. » « Ah mais au lycée, c’est TON cousin ! » « Mais… » « Ben s’il habite chez toi, c’est plus logique et sinon les gens vont poser des questions… C’est MON sorcier, je le garde ! » Consciemment ou non, Yuna braque sur son petit ami un regard aussi implorant qu’irrésistible… « D’accord… » Et gagne un bisous en prime.
allez au dodo!
dépitée je vais aller me coucher & donc poster le chapitre 5 en son état actuel (donc pas encore terminé ^^")
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Le lendemain matin, Yuna – très matinale – est réveillée par un tambourinement pour le moins sonore à sa porte. Passant machinalement la main dans ses cheveux blonds, elle va voir qui c’est – elle n’est pas encore assez réveillée pour vouloir tuer quiconque a osé l’extirper d’un rêve… dont elle ne se souvient même plus, mais son humeur pourrait bien vite changer… Elle ouvre la porte et se retrouve nez à nez avec… Tanuki ! Enfin, nez à nez…Disons plutôt qu’elle contemple le haut de la tignasse blonde du jeune sorcier et que celui-ci, qui regardait visiblement dans le judas une seconde auparavant, semble à présent avoir une vue en plus que gros plan sur le décolleté de la belle endormie.
Hikari, qui se trouve juste derrière son compagnon, s’empresse de prendre sa place devant sa petite amie, alors que l’expression de ladite petite amie passe lentement de l’incompréhension à la fureur. « Bonjour mon cœur, lance-t-il en l’embrassant. Bien dormi ? » Il lui prend la main et ne peut s’empêcher de la détailler un instant du regard. Elle porte un petit débardeur moulant et un mini short, et ses cheveux en pagaille lui donnent un petit air mignon. « Oui, je dormais très bien, jusqu’à ce qu’on vienne me réveiller à coups de marteau, lâche-t-elle un peu acide. On peut savoir ce que vous faites ici à une heure pareille ?… Et pui qu’est-ce qu’il fait là, lui ?! » ajoute-t-elle en braquant son index sous le nez de Tanuki.
« Il faut commencer ton… » Tanuki n’a pas le temps de finir sa phrase que Yuna a fait un bond vers lui et posé un regard pétillant sur son épaule. « Mais c’est vraiment une fée ?! » La voix de la jeune fille affecte l’émotion que contient la voix de toute fille devant quelque chose de trooooop mignon !!! « Hier, je me suis pas trop posé de questions, mais, mais… KYYYAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! » Le pauvre Tanuki est obligé de reculer sous le choc de ce cri – assez perçant pour tuer une armée à bout portant – alors que Hikari se rapproche de sa petite amie et lui tapote la tête – brave bête – en expliquant un peu gêné : « Ca lui fait ça, parfois, faut pas lui en vouloir… » « Au fait (Yuna est redevenue normale), je t’ai déjà dit que je veux pas apprendre à être une sorcière. » « Tu ne vas pas apprendre à être une sorcière, tu en es une. » « Genre… et pi m’en fiche. » Elle tourne les talons et pousse la porte du pied. Tanuki la retient avant qu’elle ne se referme et la suit à l’intérieur. « Tu ne devrais peut-être pas, risque Hikari. Son père est un chasseur, rappelle-toi… » « Elle doit comprendre, on a pas le temps pour ce petit jeu. » Hikari esquisse une expression de surprise ; Tanuki semble très sérieux tout d’un coup.
Ils suivent le couloir qui mène à la chambre de Yuna quand ils tombent nez à nez sur… Yuna en serviette qui va à la salle de bain ! Hikari – bien entraîné, à force – agrippe Tanuki et le fait basculer derrière lui, avant de faire un pas vers Yuna, et peu rassuré, de dire : « On va t’attendre pour aller au lycée. Je l’emmène au salon ? » En guise de réponse, Yuna tourne les talons pour s’enfermer dans la salle de bain. « Pfffiou… Mec, si tu veux vraiment l’entraîner à je sais pas quoi, tu ferais mieux d’apprendre à faire gaffe… sourit-il en revenant au salon. Je ne serai pas toujours là pour couvrir tes arrières. » « Tu dis ça comme si c’était normal… » « Bah, c’est Yuna. » Ils s’affalent dans le salon. « Sérieusement, Tanuki… Yuna est vraiment une… » « Une sorcière ? Oui. C’est fou, hein ? Je comprends vraiment pas comment c’est possible, mais bon… »
Une demi-heure plus tard. « TADAAA !!! » Yuna déboule tout sourire du couloir toute belle en écartant les bras en l’air et en tournant sur elle-même pour exhiber sa tenue soigneusement préparée. Elle porte une jupette courte fendue – pour changer – avec un mini haut noué au dessus du nombril et ses cheveux sont parsemés de petites tresses terminées par quelques perles. Touche ultime : quelques plumes dans les cheveux. « On peut y aller. » Elle attrape son sac par terre et se lance gaiement vers la porte. Les deux garçons se regardent. « Elle était pas énervée, tout à l’heure ? » Hikari hausse les épaules. « Bah, c’est Yuna, dit-il avant de la rattraper pour prendre sa main. Yuna qui pleure et Yuna qui rit. » ajoute-t-il en se retournant avant de se prendre un (léger) coup dans le bras : « Je t’ai entendu ! » Ils rient Puis, il l’embrasse.
EDIT:
bon en fait j'ai quand mm écrit la fin c'est pas tout à fait pareil mais bon "^^
« Au fait… » Cette fois c’est Yuna qui s’est retournée. « On le commence quand, ton truc ? » « Tout de suite. » répond Tanuki. Mais Hikari est un peu interloqué. « Yuna, tu… » « Bah il a pas l’air de vouloir lâcher l’affaire et plus vite il aura compris qu’il se trompe, plus vite il pourra partir de chez toi … et surtout plus vite il arrêtera de tambouriner à ma porte pour venir me mater. » « Certes… » Yuna se rapproche un peu de son oreille pour chuchoter : « Sérieusement, je suis assez curieuse de voir un sorcier à l’œuvre – si tant est qu’il en est un – et puis comme ça je le tiens à l’œil. Et puis… cette nuit, ma cicatrice m’a démangé bizarrement et ça m’intrigue un peu… » « Comme tu veux mon cœur. » « Au fait, tu as dit quoi à tes parents ? » « Euh… j’ai dit que c’était ton cousin. » « Ah mais au lycée, c’est TON cousin ! » « Mais… » « Ben s’il habite chez toi, c’est plus logique et sinon les gens vont poser des questions… C’est MON sorcier, je le garde ! » Consciemment ou non, Yuna braque sur son petit ami un regard aussi implorant qu’irrésistible… « D’accord… » Et gagne un bisous en prime.
allez au dodo!
Re: après genre 3 ans "^^
Ben j'attends toujours la suite mon coeur ^^
Marco- Ronflex
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Re: après genre 3 ans "^^
une fin alternative pour pidjey (spéciale dédicace) écrite en 2-2 là "^^
1
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
FIN ALTERNATIVE POUR PIDJEY
Alors qu’ils passent à côté d’un gros arbre, quelque chose surgit de l’ombre et vient se planter juste devant eux. C’est un nain – pas très grand, donc – avec une barbe rousse et broussailleuse tressée en d’épaisses choses qui ressemblent donc vaguement à des tresses – puisque c’est tressé. Il porte une étrange cotte de maille brillante – du mithril !!!!! – et porte deux énormes haches à bout des bras. « Salut la compagnie ! » lance-t-il – sociable ??!
Hikari – un personnage important qui était caché trois arbres plus loin –prenant peur devant cette soudaine attaque, préfère s’enfuir à toutes jambes – il faut dire que de là où il était, en contre jour sur la lune, on aurait plus dit un démon qu’un simple nain – et emporte avec lui l’aventure qu’il amenait… Voilà, encore un nain dont le roleplay fait tout foirer dès le début !
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Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
FIN ALTERNATIVE POUR PIDJEY
Alors qu’ils passent à côté d’un gros arbre, quelque chose surgit de l’ombre et vient se planter juste devant eux. C’est un nain – pas très grand, donc – avec une barbe rousse et broussailleuse tressée en d’épaisses choses qui ressemblent donc vaguement à des tresses – puisque c’est tressé. Il porte une étrange cotte de maille brillante – du mithril !!!!! – et porte deux énormes haches à bout des bras. « Salut la compagnie ! » lance-t-il – sociable ??!
Hikari – un personnage important qui était caché trois arbres plus loin –prenant peur devant cette soudaine attaque, préfère s’enfuir à toutes jambes – il faut dire que de là où il était, en contre jour sur la lune, on aurait plus dit un démon qu’un simple nain – et emporte avec lui l’aventure qu’il amenait… Voilà, encore un nain dont le roleplay fait tout foirer dès le début !
Re: après genre 3 ans "^^
Quand je disais que c'était une salope... Nymphomane en plus !Yumi a écrit:ゆな愉裸 Yunayura (prénom et orthographe inventés : 愉 = joie, plaisir 裸 = nu (XD) mais 愉楽 (yuraku) veut dire amusement, plaisir, joie)
Au fait, merci pour la fin alternative, quoi que ça soit pas très soigné. ^^"
Sinon, c'est bien écrit, j'aime bien l'histoire, quoi qu'il y ait un peu trop d'allusions à Harry Potter... XD (Bah des gosses qui vont au bahut tout en trucidant des êtres fantastiques, des sorciers, une cicatrice qui démange... ^^')
Et aussi, j'aurais rien contre le fait que tu mettes en page tes dialogues de façon plus standard, genre en revenant à la ligne à chaque réplique, car ça manque un peu de visibilité.
Pidjey- Cocoterrien de bronze
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Re: après genre 3 ans "^^
c'est vrai la fin alternative est pas soignée j'avoue "^^
pour la visiblité, wé ptêt mais c'est plus long & tout
& pour les allusions à HP...................... nan mais tu délires?!!!
à part la cicatrice, jusque là, c'est plutôt un condensé de tous les shôjôs que j'ai pu lire je pense......
pour la visiblité, wé ptêt mais c'est plus long & tout
& pour les allusions à HP...................... nan mais tu délires?!!!
à part la cicatrice, jusque là, c'est plutôt un condensé de tous les shôjôs que j'ai pu lire je pense......
Re: après genre 3 ans "^^
Ben justement, j'ai une tête à lire des chauds Joe ?
Sinon, non ce n'est pas plus long (T'as juste à remplacer chaque guillemet par un retour à la ligne.), et on (en tout cas, j')attend(s) la suite. ^^
Sinon, non ce n'est pas plus long (T'as juste à remplacer chaque guillemet par un retour à la ligne.), et on (en tout cas, j')attend(s) la suite. ^^
Pidjey- Cocoterrien de bronze
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Re: après genre 3 ans "^^
j'ai modifié un micro truc dans le chapitre 2 dont personne ne se souvient
(comme je le copie, les trucs en italique sont pas en italique. je le fais que pour les nouveaux chapitres "^^)
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Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
2
Sasuke était très populaire au lycée. Il en avait toujours était ainsi. Il avait le profil type pour ça : beau, brun – ténébreux, ça plait tant comme mot – et taciturne. Secret. Mystérieux, quoi. Et même si elle valait beaucoup mieux que toutes les autres cruches – c’est ce qu’elle pensait, même si toutes n’étaient pas des cruches, elle l’admettait – elle ne faisait pas exception à la règle. La différence, car il y en avait une, était qu’elle n’adhérait pas au fan-club ultra hiérarchisé du jeune homme. Tout d’abord, parce qu’elle n’était pas une cruche. Ensuite, parce qu’elle trouvait ça ridicule, une hiérarchie des sentiments et des privilèges par rapport à un garçon selon l’ancienneté. Enfin, parce qu’elle se mettait à sa place et franchement, ça ne devait pas être marrant d’être harcelé par des demandes intempestives et d’assister à des crêpages de chignons à longueur de temps.
Elle s’était donc rapprochée de lui, naturellement, comme on lie une relation – quand on est normalement constitué et à peu près sain d’esprit, ce qu’elle passait pour être. Et finalement, ils avaient fini par traîner avec la même bande au lycée. Enfin, bande, c’est beaucoup dire. Il y avait Yuna, Sara et Mëin, ses deux meilleures amies, Sasuke, et Olin. Les trois filles étaient toujours ensemble, et les deux garçons étaient souvent avec elles ; Olin parce qu’il faisait partie de la bande, Sasuke, à défaut d’aller ailleurs avec des personnes moins intéressantes, sans doute. Il restait souvent là, avec les quatre autres, sans rien dire. Cette proximité quotidienne avec le garçon tant convoité avait valu à Yuna d’être détestée par à peu près toutes les autres filles du lycée, mais elle s’en fichait pas mal. Pourquoi seulement Yuna ? Parce que Sara et Mëin ne s’intéressaient pas à Sasuke. Certes, Yuna non plus – enfin pas comme les autres filles. Mais Sara ne s’intéressait généralement qu’aux blonds tels que Hikari et Mëin laissait croire à tout le monde qu’elle avait un fiancé lointain , même si même Yuna n’avait jamais vraiment su si c’était vrai ou non – ce qui, pour Sara comme pour Mëin, restait le meilleur moyen de ne pas être prise en grippe par le fan-club.
Et puis il y avait Hikari. Hikari habitait à Mankuro, la ville où se trouvait le lycée – tout comme Mëin et Sara. Yuna, Olin et Sasuke habitaient au Village des Chasseurs, en lisière de la forêt, à quelques kilomètres de la ville. Hikari avait donc rencontré Yuna au lycée. Comme il avait quelques difficultés avec son travail scolaire, et à l’évidence, Yuna n’en avait pas, il lui avait demandé de l’aider, ce qu’elle faisait de temps en temps après les cours. Et de fil en aiguille, il s’était attaché à elle.
Et un jour – c’était la veille de l’équinoxe de printemps – : « Sasuke, je suis peut-être une fille ordinaire, après tout. » « … » « … Je crois que… Je t’aime. » « … » Après quelques instants de silence, il l’avait prise dans ses bras et répondu « Tu es fatiguée, Yuna. Tu dis des choses bizarres. » Et il avait essuyé les larmes naissantes de la jeune fille. Et puis elle était partie, rejoindre Hikari pour son cours. Elle avait pleuré dans ses bras ce jour-là, au cours, sans lui donner de raisons, mais ça, Hikari s’en fichait pas mal.
Le lendemain, Yuna ne savait pas quoi penser et elle était un peu stressée à l’idée de passer la journée avec Sasuke après l’épisode de la veille, mais ce dernier n’était pas venu en cours. Ni les jours suivants. Inquiète, Yuna s’était rendue chez lui et sa mère lui avait dit avoir trouvé un mot sur son lit : « Je pars pour quelques temps. Je vais bien. Je vous aime. Sasuke. » Après cela, Yuna avait fait la gueule pendant des jours et des jours. Hikari essayait toujours de la consoler, souvent à grand peine, jusqu’au jour où il avait tenu ces propos : « Yunyun, écoute. Je sais que tu es triste que Sasuke soit parti, mais il est parti, il a fait son choix et il reviendra quand il l’aura décidé, peut-être jamais. Moi, je suis là et je t’aime, ce n’es peut-être pas réciproque, mais c’est comme ça. Si tu veux essayer, tu peux prendre tout ce que j’ai à t’offrir… » Yuna avait souri et acquiescé en silence.
Depuis ce jour, Yuna et Hikari formaient un couple heureux, ballotté au gré des humeurs de la demoiselle, humeurs qu’il supportait avec un courage à toute épreuve, et Yuna n’avait plus jamais été triste – ou du moins, cela passait-il avec un gros câlin de son cœur.
3
Yuna et Hikari sont sur le chemin de la maison de Yuna. Ils parlent de tout et de rien, comme tout à l’heure quand soudain, un garçon d’une vingtaine d’années surgit de derrière un arbre et vient se planter devant eux – ou plus précisément, devant Yuna. Il est grand, blond et ressemble beaucoup à Hikari, en un peu plus espiègle. Une lumière brille dans la nuit au dessus de son épaule. L’espace d’un instant, Yuna croit y voir une forme humaine avec des ailes, mais elle reprend bien vite ses idées. « Ha ha, trouvé ! » dit le nouveau venu, triomphant, avec un grand sourire. Il fixe Hikari avec un regard conquérant et très fier de lui. « Ca n’a pas été facile tu sais, j’ai bien cru que j’avais perdu ta trace dans la forêt, mais bon, je t’ai quand même trouvé ! »
Yuna regarde alternativement Hikari et le nouveau venu, étonnée. « Mon cœur, tu le connais ? » « Ben… non » Il semble au moins aussi perplexe qu’elle. Ils restent quelques secondes en silence, silence pendant lequel Yuna examine la petite lumière qui lui semble de plus en plus humanoïde… Puis, l’inconnu rompt à nouveau le silence : « Bon, c’est pas tout ça, mais on a un entraînement à commencer. » « Ah… » Hikari a parlé sans trop réfléchir, par automatisme, à défaut de répondre autre chose. « Mais au fait, lance soudain Yuna, vous êtes qui ? »
Le jeune homme bombe le torse. « Je suis Tanuki, Chargé d’Education à la maison impériale. » répond-il le plus fièrement du monde. Yunyun explose de rire. « Tanuki ! Pourquoi pas kistune, aussi ! » Ce n’est pas tant le nom qui l’a fait rire, mais aussi et surtout la façon dont il l’a dit. Tanuki se renfrogne et s’empourpre légèrement. « Et la lumière, c’est quoi ? » Yuna s’est un peu contrôlée quand elle a vu l’effet de ses paroles. « Fûrin ? Ben c’est une fée, ça se voit, non ? » Yuna écarquille les yeux alors qu’Hikari les plisse pour mieux voir. Tanuki hausse les épaules. « Tous les membres de la famille impériale ont une fée comme auxiliaire… » continue-t-il d’un ton badin quand soudain, la petite lumière – qui est bien vivante, Yuna distingue clairement deux bras, deux jambes, une tête et de petites ailes – lui donne un coup de pied monumental – compte tenu de sa taille – et tire de toute ses forces sur une mèche blonde à portée de main. « AÏEEEUH ! » s’exclame le jeune homme en faisant un mouvement de tête sur le côté pour lui faire lâcher prise. « Oui bon… marmonne-t-il en se frottant la joue. Les membres de la famille impériale, et aussi quelques employés… »
« Mais de quelle famille impériale tu parles ? » Yuna a enfin assez rassemblé son esprit pour réagir à toutes les incohérences qu’accumule Tanuki dans ses propos. « La famille impériale, explique-t-il patiemment, qui gouverne notre monde. » « Mais on n’a pas d’empereur. » objecte-t-elle sans comprendre. Tanuki ouvre de grands yeux et se tourne vers Hikari. « C’est ta petite amie ? » « Oui. » « Elle sort d’où ? » « Euh… Pourquoi tu dis ça ? Moi non plus je vois pas de quoi tu parles… » « Quoi, tes parents ne t’ont pas… »
Tanuki ne peut finir sa phrase, car un bruit se fait entendre derrière eux. Yuna se retourne d’un bond et dégaine sa dague, prête à bondir. Voyant cela, Tanuki tend son bras devant lui dans une étrange attitude, comme pour se concentrer sur un point. C’est alors qu’Olin sort de la pénombre. « Yuna, ta bourse est tombée tout à l’heure. » Il tend son bras pour la lui donner, et un de ses bracelets brille un instant d’un reflet d’argent. Tanuki, qui est trop loin pour voir distinctement dans la nuit s’exclame « Une lame ! » et Yuna, qui a compris la situation en un clin d’œil et se positionne instantanément entre les deux garçons, sent soudain un grand choc contre son épaule, comme si Tanuki l’avait tapée, sauf qu’il n’a rien fait. L’espace d’un instant, elle ressent un intense picotement dans le bras gauche. « Eh ! » Elle attrape le bras d’Olin et le brandit sous le nez du jeune homme un peu trop zélé. « C’est un bracelet ! Pourquoi tu m’as tapée ? » Mais Tanuki la détaille du regard. « Quoi ? Ma ceinture est défaite ? » Yuna commence à s’énerver ; qui est donc cet inconnu qui prend de grands airs – même si c’est plus marrant qu’autre chose – et qui s’attaque à ses amis sans raison ?
Hikari lui prend le bras pour la calmer et lui signifier que ça ne sert à rien de s’emporter. Comme elle ne le regarde pas, elle ne voit pas l’expression de son visage. « Comment as-tu fait ça ? » demande Tanuki à la jeune fille. « Fait quoi ? » « Ca… » « Ca quoi ?! » insiste-t-elle. « Tu as contré mon attaque… » lâche-t-il d’un ton dubitatif. « Quelle attaque ? Tu m’as juste tapée… » « Yuna, il n’a pas bougé… » réplique Hikari, légèrement livide. « Ben quoi ? » « On aurait dit… du vent… » Mais c’est au tour de Tanuki de devenir livide. « Ta cicatrice… » commence-t-il. « Oui ? » « … Non rien. Je devrais peut-être vous laisser avec votre ami, je reviendrai plus tard. » Et il disparaît dans les bois.
« Wouaw ! C’est quoi ce type ? » lance Hikari. « Bah, oublie. » réplique Yuna en se tournant vers Olin. « Ca va ? » « Oui, oui, répond le grand garçon. Désolé de vous avoir interrompu… » « C’est sans importance. Merci beaucoup. » Puis elle ajoute après un regard à sa montre : « Je devrais peut-être rentrer… Et surtout toi, Hikari. » Ce dernier acquiesce en silence. « Ok, je vous laisse alors, répond Olin en s’éloignant. A demain, au lycée. » Hikari et Yuna restent seuls sur la route. Il lâche un dernier « Wouaw ! » et ils se remettent en marche, main dans la main.
(comme je le copie, les trucs en italique sont pas en italique. je le fais que pour les nouveaux chapitres "^^)
1
Yunayura sort de la forêt un peu essoufflée. Elle a couru parce qu’elle était en retard. Elle s’arrête un instant pour reprendre son souffle et… explose ! « Ras le bol ! Duhr va encore être accueilli comme un héros, tout ça parce qu’il a été blessé ! » Sur ce, et dans l’apogée de sa fureur, elle s’empare de la dague sertie d’argent accrochée à sa ceinture et l’abat sur l’intérieur de son avant-bras. L’entaille est longue et peu profonde ; un filet de sang se met à couler. La douleur est supportable quelques secondes puis soudain, Yuna ressent une brûlure intense. Puis, plus rien. « Voilà, moi aussi je suis à plaindre maintenant. »
Au village, Duhr, la jambe ensanglantée, raconte fièrement son aventure à un groupe attroupé autour de lui, alors que le guérisseur lui applique des pommades aux couleurs quelque peu inquiétantes. « Yunyun ! » s’exclame Olin, un garçon plutôt grand et dont la gentillesse n’a d’égal que le nombre de tâches de rousseurs qui parsèment ses pommettes où se lit une inquiétude touchante. « Ca va ? Tu es blessée ! » « Oui oui, ça va » Elle lui sourit chaleureusement. Elle a ce qu’elle voulait, c’est sûr, mais le pauvre Olin s’inquiète vraiment, c’est tellement mignon !
Cependant, le regard de Yunyun est soudain attiré par une mèche blonde qui tourne au coin de la rue. « Hikari ! » Elle se précipite dans ses bras, manquant de le faire tomber sous l’impact. « Ca va mon cœur ? » La voix d’Hikari est douce et calme. Il la serre fort dans ses bras puis l’éloigne un instant de lui afin de la détailler du regard. Elle porte un court débardeur qui laisse entrevoir son nombril et ne dissimule rien de ses formes, et une jupe ample qui, bien qu’atteignant ses chevilles qu’elle caresse doucement au gré d’une légère brise, est fendu jusqu’au haut de sa cuisse gauche. Une ceinture de corde la retient, à laquelle sont attachées une petite bourse et une dague sur le côté gauche. Ses longs cheveux blonds tombent en pagaille devant son visage et son buste se soulève à intervalles de plus en plus réguliers alors qu’elle retrouve peu à peu son souffle. Le regard du jeune homme s’attarde une seconde sur la blessure au bras gauche. « Tout va bien, Olin » dit-il à l’adresse du garçon toujours inquiet. « Je vais la ramener chez elle. Ne t’inquiète pas, c’est superficiel. »
Le jeune couple se met en marche dans le silence. La nuit est tombée à présent. Yuna attend un mot, un réconfort, mais Hikari reste taciturne. Une légère agitation semble gagner la jeune fille. Comme il s’en aperçoit, il s’arrête d’un coup et se place face à elle. « Qu’est-ce qu’il y a, Yu-chan ? » « Mais rien… » Elle baisse les yeux. « T’as l’air vachement inquiet… » Le ton était un peu ironique – elle essaie de savoir s’il a compris ; elle fait ça souvent. « Ben disons que d’habitude, quand tu te fais attaquer, j’en entends parler pendant trois jours et là, rien. Il devait être vachement coriace ce sorcier pour te laisser sans voix. » Sa voix était douce et calme, mais la dernière phrase recelait plus d’ironie qu’à son tour. « Je te trouve injuste, là ! » La voix de Yu-chan tremble un peu. Elle fait un pas – rapide – en arrière. « Yuna… Il reste du sang sur ta dague. Si c’était celui d’un sorcier, tu serais encore en train de raconter ton aventure sur la place avec les autres… » Avant qu’elle n’ait le temps de l’esquiver, il la prend dans ses bras en une puissante étreinte et la serre tout contre son cœur. Une larme perle au coin de ses yeux. « Mais pourquoi tu fais ça, Yuna ? »
Il la serre une dernière fois très fort contre son cœur et termine l’étreinte. Son visage est souriant à présent. « Alors, qu’est-ce que tu racontes ? » « Ben… Dans la forêt, j’ai entendu Duhr crier, j’ai accouru mais le sorcier était trop loin. Je l’ai poursuivi un moment mais c’était trop tard. » « C’est pour ça que tu étais essoufflée… Surtout qu’après, il a fallu courir à nouveau pour ne pas laisser Duhr récolter tout le mérite… » « Mais ! » s’exclame-t-elle en le tapant du poing. « Mon cœur, avoue que c’est vrai » réplique-t-il en riant. « Oui, bon… » s’empourpre-t-elle avant de tomber dans un silence gêné, la tête baissée dans une expression penaude. « Mais d’habitude, c’est moi qui les trouve et même parfois, j’en blesse un » finit-elle par continuer, non sans fierté. « Oui, mon cœur, elle est très forte » « Ouiiiiiii !!! » Elle se jette à son coup et l’embrasse d’un coup. Puis elle prend sa main et se remet à marcher. « Sinon, aujourd’hui, Môriin m’a presque battu au contrôle de runes, elle y a cru, mais en fait, c’était une erreur de correction du prof. Elle était déçue… Et toi ta journée, c’était comment ? » C’est ainsi que le couple continue le chemin, main dans la main, en se racontant leurs journées respectives. Yuna semble avoir totalement oublié sa rage et les larmes. Elle est comme ça, une grosse colère et puis c’est fini. Hikari semble heureux, il est avec son cœur et elle rayonne ; une ombre mélancolique subsiste néanmoins presque imperceptiblement sur son visage souriant, vestige de ses inquiétudes pour cette fille qu’il aime tant.
2
Sasuke était très populaire au lycée. Il en avait toujours était ainsi. Il avait le profil type pour ça : beau, brun – ténébreux, ça plait tant comme mot – et taciturne. Secret. Mystérieux, quoi. Et même si elle valait beaucoup mieux que toutes les autres cruches – c’est ce qu’elle pensait, même si toutes n’étaient pas des cruches, elle l’admettait – elle ne faisait pas exception à la règle. La différence, car il y en avait une, était qu’elle n’adhérait pas au fan-club ultra hiérarchisé du jeune homme. Tout d’abord, parce qu’elle n’était pas une cruche. Ensuite, parce qu’elle trouvait ça ridicule, une hiérarchie des sentiments et des privilèges par rapport à un garçon selon l’ancienneté. Enfin, parce qu’elle se mettait à sa place et franchement, ça ne devait pas être marrant d’être harcelé par des demandes intempestives et d’assister à des crêpages de chignons à longueur de temps.
Elle s’était donc rapprochée de lui, naturellement, comme on lie une relation – quand on est normalement constitué et à peu près sain d’esprit, ce qu’elle passait pour être. Et finalement, ils avaient fini par traîner avec la même bande au lycée. Enfin, bande, c’est beaucoup dire. Il y avait Yuna, Sara et Mëin, ses deux meilleures amies, Sasuke, et Olin. Les trois filles étaient toujours ensemble, et les deux garçons étaient souvent avec elles ; Olin parce qu’il faisait partie de la bande, Sasuke, à défaut d’aller ailleurs avec des personnes moins intéressantes, sans doute. Il restait souvent là, avec les quatre autres, sans rien dire. Cette proximité quotidienne avec le garçon tant convoité avait valu à Yuna d’être détestée par à peu près toutes les autres filles du lycée, mais elle s’en fichait pas mal. Pourquoi seulement Yuna ? Parce que Sara et Mëin ne s’intéressaient pas à Sasuke. Certes, Yuna non plus – enfin pas comme les autres filles. Mais Sara ne s’intéressait généralement qu’aux blonds tels que Hikari et Mëin laissait croire à tout le monde qu’elle avait un fiancé lointain , même si même Yuna n’avait jamais vraiment su si c’était vrai ou non – ce qui, pour Sara comme pour Mëin, restait le meilleur moyen de ne pas être prise en grippe par le fan-club.
Et puis il y avait Hikari. Hikari habitait à Mankuro, la ville où se trouvait le lycée – tout comme Mëin et Sara. Yuna, Olin et Sasuke habitaient au Village des Chasseurs, en lisière de la forêt, à quelques kilomètres de la ville. Hikari avait donc rencontré Yuna au lycée. Comme il avait quelques difficultés avec son travail scolaire, et à l’évidence, Yuna n’en avait pas, il lui avait demandé de l’aider, ce qu’elle faisait de temps en temps après les cours. Et de fil en aiguille, il s’était attaché à elle.
Et un jour – c’était la veille de l’équinoxe de printemps – : « Sasuke, je suis peut-être une fille ordinaire, après tout. » « … » « … Je crois que… Je t’aime. » « … » Après quelques instants de silence, il l’avait prise dans ses bras et répondu « Tu es fatiguée, Yuna. Tu dis des choses bizarres. » Et il avait essuyé les larmes naissantes de la jeune fille. Et puis elle était partie, rejoindre Hikari pour son cours. Elle avait pleuré dans ses bras ce jour-là, au cours, sans lui donner de raisons, mais ça, Hikari s’en fichait pas mal.
Le lendemain, Yuna ne savait pas quoi penser et elle était un peu stressée à l’idée de passer la journée avec Sasuke après l’épisode de la veille, mais ce dernier n’était pas venu en cours. Ni les jours suivants. Inquiète, Yuna s’était rendue chez lui et sa mère lui avait dit avoir trouvé un mot sur son lit : « Je pars pour quelques temps. Je vais bien. Je vous aime. Sasuke. » Après cela, Yuna avait fait la gueule pendant des jours et des jours. Hikari essayait toujours de la consoler, souvent à grand peine, jusqu’au jour où il avait tenu ces propos : « Yunyun, écoute. Je sais que tu es triste que Sasuke soit parti, mais il est parti, il a fait son choix et il reviendra quand il l’aura décidé, peut-être jamais. Moi, je suis là et je t’aime, ce n’es peut-être pas réciproque, mais c’est comme ça. Si tu veux essayer, tu peux prendre tout ce que j’ai à t’offrir… » Yuna avait souri et acquiescé en silence.
Depuis ce jour, Yuna et Hikari formaient un couple heureux, ballotté au gré des humeurs de la demoiselle, humeurs qu’il supportait avec un courage à toute épreuve, et Yuna n’avait plus jamais été triste – ou du moins, cela passait-il avec un gros câlin de son cœur.
3
Yuna et Hikari sont sur le chemin de la maison de Yuna. Ils parlent de tout et de rien, comme tout à l’heure quand soudain, un garçon d’une vingtaine d’années surgit de derrière un arbre et vient se planter devant eux – ou plus précisément, devant Yuna. Il est grand, blond et ressemble beaucoup à Hikari, en un peu plus espiègle. Une lumière brille dans la nuit au dessus de son épaule. L’espace d’un instant, Yuna croit y voir une forme humaine avec des ailes, mais elle reprend bien vite ses idées. « Ha ha, trouvé ! » dit le nouveau venu, triomphant, avec un grand sourire. Il fixe Hikari avec un regard conquérant et très fier de lui. « Ca n’a pas été facile tu sais, j’ai bien cru que j’avais perdu ta trace dans la forêt, mais bon, je t’ai quand même trouvé ! »
Yuna regarde alternativement Hikari et le nouveau venu, étonnée. « Mon cœur, tu le connais ? » « Ben… non » Il semble au moins aussi perplexe qu’elle. Ils restent quelques secondes en silence, silence pendant lequel Yuna examine la petite lumière qui lui semble de plus en plus humanoïde… Puis, l’inconnu rompt à nouveau le silence : « Bon, c’est pas tout ça, mais on a un entraînement à commencer. » « Ah… » Hikari a parlé sans trop réfléchir, par automatisme, à défaut de répondre autre chose. « Mais au fait, lance soudain Yuna, vous êtes qui ? »
Le jeune homme bombe le torse. « Je suis Tanuki, Chargé d’Education à la maison impériale. » répond-il le plus fièrement du monde. Yunyun explose de rire. « Tanuki ! Pourquoi pas kistune, aussi ! » Ce n’est pas tant le nom qui l’a fait rire, mais aussi et surtout la façon dont il l’a dit. Tanuki se renfrogne et s’empourpre légèrement. « Et la lumière, c’est quoi ? » Yuna s’est un peu contrôlée quand elle a vu l’effet de ses paroles. « Fûrin ? Ben c’est une fée, ça se voit, non ? » Yuna écarquille les yeux alors qu’Hikari les plisse pour mieux voir. Tanuki hausse les épaules. « Tous les membres de la famille impériale ont une fée comme auxiliaire… » continue-t-il d’un ton badin quand soudain, la petite lumière – qui est bien vivante, Yuna distingue clairement deux bras, deux jambes, une tête et de petites ailes – lui donne un coup de pied monumental – compte tenu de sa taille – et tire de toute ses forces sur une mèche blonde à portée de main. « AÏEEEUH ! » s’exclame le jeune homme en faisant un mouvement de tête sur le côté pour lui faire lâcher prise. « Oui bon… marmonne-t-il en se frottant la joue. Les membres de la famille impériale, et aussi quelques employés… »
« Mais de quelle famille impériale tu parles ? » Yuna a enfin assez rassemblé son esprit pour réagir à toutes les incohérences qu’accumule Tanuki dans ses propos. « La famille impériale, explique-t-il patiemment, qui gouverne notre monde. » « Mais on n’a pas d’empereur. » objecte-t-elle sans comprendre. Tanuki ouvre de grands yeux et se tourne vers Hikari. « C’est ta petite amie ? » « Oui. » « Elle sort d’où ? » « Euh… Pourquoi tu dis ça ? Moi non plus je vois pas de quoi tu parles… » « Quoi, tes parents ne t’ont pas… »
Tanuki ne peut finir sa phrase, car un bruit se fait entendre derrière eux. Yuna se retourne d’un bond et dégaine sa dague, prête à bondir. Voyant cela, Tanuki tend son bras devant lui dans une étrange attitude, comme pour se concentrer sur un point. C’est alors qu’Olin sort de la pénombre. « Yuna, ta bourse est tombée tout à l’heure. » Il tend son bras pour la lui donner, et un de ses bracelets brille un instant d’un reflet d’argent. Tanuki, qui est trop loin pour voir distinctement dans la nuit s’exclame « Une lame ! » et Yuna, qui a compris la situation en un clin d’œil et se positionne instantanément entre les deux garçons, sent soudain un grand choc contre son épaule, comme si Tanuki l’avait tapée, sauf qu’il n’a rien fait. L’espace d’un instant, elle ressent un intense picotement dans le bras gauche. « Eh ! » Elle attrape le bras d’Olin et le brandit sous le nez du jeune homme un peu trop zélé. « C’est un bracelet ! Pourquoi tu m’as tapée ? » Mais Tanuki la détaille du regard. « Quoi ? Ma ceinture est défaite ? » Yuna commence à s’énerver ; qui est donc cet inconnu qui prend de grands airs – même si c’est plus marrant qu’autre chose – et qui s’attaque à ses amis sans raison ?
Hikari lui prend le bras pour la calmer et lui signifier que ça ne sert à rien de s’emporter. Comme elle ne le regarde pas, elle ne voit pas l’expression de son visage. « Comment as-tu fait ça ? » demande Tanuki à la jeune fille. « Fait quoi ? » « Ca… » « Ca quoi ?! » insiste-t-elle. « Tu as contré mon attaque… » lâche-t-il d’un ton dubitatif. « Quelle attaque ? Tu m’as juste tapée… » « Yuna, il n’a pas bougé… » réplique Hikari, légèrement livide. « Ben quoi ? » « On aurait dit… du vent… » Mais c’est au tour de Tanuki de devenir livide. « Ta cicatrice… » commence-t-il. « Oui ? » « … Non rien. Je devrais peut-être vous laisser avec votre ami, je reviendrai plus tard. » Et il disparaît dans les bois.
« Wouaw ! C’est quoi ce type ? » lance Hikari. « Bah, oublie. » réplique Yuna en se tournant vers Olin. « Ca va ? » « Oui, oui, répond le grand garçon. Désolé de vous avoir interrompu… » « C’est sans importance. Merci beaucoup. » Puis elle ajoute après un regard à sa montre : « Je devrais peut-être rentrer… Et surtout toi, Hikari. » Ce dernier acquiesce en silence. « Ok, je vous laisse alors, répond Olin en s’éloignant. A demain, au lycée. » Hikari et Yuna restent seuls sur la route. Il lâche un dernier « Wouaw ! » et ils se remettent en marche, main dans la main.
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